projet présenté au Printemps 2022 à la Galerie Eva Vautier à Nice, avec le soutien du CNAP
Caroline Rivalan explore les mythes féminins et l’aspect hédoniste de la nature en s’appropriant des images trouvées qu’elle retranscrit plastique- ment à travers des opérations de montage. Les images qu’elle produit dans des microcosmes (dioramas) ou des macrocosmes (dispositifs d’installation lumineuse) mélangent avec irrévé- rence et scarcasme divers registres. Il en résulte un univers fantasmagorique où le féminin tient une place particulière.
Pour l’exposition Persona muta, l’artiste s’est intéressée aux patientes du Professeur Charcot à la Salpêtrière, à la fin du 19e siècle, et à leur théâtralisation photographique. Photogra- phiées à des fins médicales, ces femmes dites « hystériques » ont été l’objet d’expériences scientifiques impensables aujourd’hui. La figure du Grand Hypnotiseur et de la Grande Hysté- rique sont ainsi des marqueurs incontournables en cette fin de siècle. Reprenant les images de ce dispositif photographique installé in situ par le célèbre neurologue, Caroline Rivalan in- terroge cette exploitation du corps féminin en croisant figure et folie.
Le projet de recherche de Caroline Rivalan s’articule autour de la figure de la folie et de l’instrumentalisation de la femme. Son travail sur ces images d’archives permet de transformer l’objet en sujet et de supprimer ainsi la figure d’autorité qui orchestre ces représentations, pour déplacer la relation de pouvoir établi. Il s’agit de déconstruire les rapports de domination.











